Qu'est ce qu'un audit de chauffage ?
Une obligation légale
Vous devez effectuer un audit de chauffage ? Pourtant, vous n'en avez jamais entendu parler ? Il s'agit en réalité d'une obligation légale, encadrée par des règles strictes. En fonction de votre région de résidence, de la puissance de votre chaudière ou encore du carburant utilisé, l'audit ne sera pas le même. Nous vous aidons à y voir plus clair.
L’audit de chauffage : késako ?
Plus qu'un entretien, il s’agit d’un diagnostic complet de votre installation de chauffage qui a pour but d’en dresser un bilan de l’état de santé. Il est réalisé à l’occasion de la certification PEB, un cadre législatif qui réglemente la performance énergétique des bâtiments. Aussi permet-il de contrôler la consommation énergétique de votre installation, du point de vue écologique mais également économique. Les dimensions de votre installation, sa ventilation, ses orifices de mesure de combustion… seront minutieusement analysés selon des critères bien précis. Si une perte de rendement est constatée, des solutions vous seront proposées afin d’optimiser votre chauffage.
Ce contrôle, bien qu’obligatoire, n’est donc pas contraignant : vous restez libre de suivre (ou non) les recommandations de votre technicien. Gardez tout de même à l’esprit que cet audit est réalisé dans votre intérêt, étant donné qu’il vous permettra de réaliser de sérieuses économies, tout en vous permettant de participer activement à la protection de l’environnement. Mais quel que soit votre choix, n’oubliez pas de conserver ce rapport dans un carnet de bord, qui consigne toutes les interventions qui ont été pratiquées sur votre système de chauffage : il vous sera demandé lors du contrôle suivant.
Quel est le prix d’un audit de chauffage ?
Quant au prix, s’il oscille aux environs de 100 euros pour un entretien périodique, il peut monter à plusieurs centaines d’euros pour un diagnostic complet, tel qu’exigé par la loi. Faites jouer la concurrence et demandez des devis à plusieurs prestataires potentiels, afin de faire le bon choix.
À chaque région sa législation
Si ce cadre général est commun à tous, chaque région a ses propres exigences, qu’il vous faudra respecter scrupuleusement. Nous reprenons ici pour vous le b.a-ba en matière d’audit : n’hésitez toutefois pas à vous tourner vers le site officiel de votre région pour de plus amples informations.
À Bruxelles-Capitale
La région bruxelloise distingue deux experts, que vous devrez choisir selon la puissance de votre chauffage. Vous pouvez faire appel à un chauffagiste agréé par Bruxelles Environnement pour diagnostiquer votre chaudière si elle est d’une puissance inférieure à 100 kW (installation de type 1) tandis que le conseiller chauffage PEB est le seul qui soit légalement habilité à contrôler les chaudières multiples ou d’une puissance supérieure à 100 kW (système de chauffage de type 2). Consultez le site de Bruxelles environnement pour connaître tous les techniciens agréés proches de chez vous.
Depuis 2011, vous avez l’obligation de réaliser votre audit avec l’un ou l’autre de ces experts au plus tôt un an avant le 15e anniversaire de votre chaudière et au plus tard un an après cette date, quelle que soit la puissance de votre installation ou même son combustible (gaz ou mazout). À noter que si vous êtes locataire, c’est au propriétaire que revient l’obligation de procéder à cet audit.
En Wallonie
Depuis 2015, la région wallonne encadre strictement la réalisation de vos audits, qui seront réalisés en deux temps. Un premier diagnostic sera réalisé au moment de votre premier contrôle périodique (voire du deuxième), tandis qu’un diagnostic approfondi vous sera demandé lors de toute adaptation de votre installation ou d’un changement de vos besoins en chauffage (après des travaux d’isolation par exemple). Vous devrez suivre cette démarche quel que soit votre combustible (liquide et gazeux) ou la puissance de votre installation.
La différence réside dans le professionnel auquel vous devrez faire appel. Si un technicien agréé DA1 (de type 1) suffit pour les chaudières de basse puissance (comprise entre 20 kW et 100 kW), il faudra vous tourner vers un expert DA2 (soit de type 2) pour les chaudières multiples ou d’une puissance supérieure. À noter qu’en Wallonie, le contrôle du circulateur et du régulateur est lui aussi obligatoire, contrairement aux 2 autres régions pour lesquelles il est facultatif.
En Flandre
Tout dépendra ici de la puissance de votre chaudière. Si elle ne dépasse pas les 100 kW, vous pourrez attendre son 5e anniversaire pour réaliser votre audit, puis le renouveler tous les 5 ans. En ce qui concerne les chaudières multiples ou d’une puissance supérieure à 100 kW, la fréquence à observer dépend du combustible : les chauffages à mazout seront révisés tous les 2 ans tandis que leurs homologues au gaz ne seront contrôlés que tous les 4 ans. Dans tous les cas, confiez votre audit à un technicien agréé (de type L pour les liquides et G1, G2 ou G3 pour les chaudières à gaz).